Chronique : Pascal Obispo à Saint-Jean d'Illac

22 août 2016

Pascal Obispo, un prophète en son pays ? Oh que oui !

Samedi 20 août, Pascal Obispo chantait sur les terres de son enfance : le bassin d’Arcachon. A cette occasion, il a plus que jamais enthousiasmé le public « d’Illac en Scène » – le tout jeune festival de St. Jean d’Illac qui présentait cette année sa deuxième édition. Toujours accompagné de ses musiciens et de l’orchestre symphonique MBOrchestra, c’est une soirée plus originale que jamais que Pascal a proposée. D’aucuns disent que nul n’est prophète en son pays ? Ceci ne vaut pas pour Pascal Obispo, qui, après avoir interprété le titre d’ouverture, annonçait sans ambages : « Ce soir, je joue à domicile ».

C’était dans l’air marin : bonne humeur, amusement et décontraction ont été les maîtres-mots tout au long des deux heures de concert. Outre la fabuleuse qualité d’un spectacle – cette fois en plein air – qui séduit le public depuis le mois de mai, les adeptes ont pu savourer l’humour, la répartie et l’enjouement de l’artiste.

Il faut dire que de nombreux amis locaux s’étaient joints ce soir-là aux fans de toujours, de tous âges et de tous horizons pour former un cocktail aussi savoureux qu’explosif. Ils ont même profité de plusieurs inédits. Le premier, lorsque Serge Picard – batelier à Arcachon – fut invité à chanter sur scène ce que Pascal appelle la « version originale de L’île aux oiseaux », à savoir la version arcachonnaise de La Madelon, sous les ovations amusées des spectateurs.

Le second inédit – que vous le croyiez ou pas – ne fut autre que le début de « Une souris verte », interprétée par Pascal himself.

Depuis le début de la tournée du Billet de Femme, Pascal Obispo sait merveilleusement allier les chansons de son répertoire aux derniers titres de son dernier album. Il régale le public de nouvelles orchestrations et de titres qui n’avaient encore jamais été chantés sur scène. A titre d’exemple, « Je laisse le temps faire » procure à Pascal le plaisir de faire balancer tout le monde bras dessus, bras dessous, à l’instar d’un élan spontané du public lors du tout premier concert de la tournée à Nantes. Du coup, c’est devenu un rituel.

Et tout le monde se prête au jeu. Et tout le monde se marre. Tout simplement parce que ce sont deux heures d’allégresse où l’on oublie tout le reste, deux heures de musique qui mêlent à merveille nostalgie, romantisme, balades, pop, rock... et musette.

Texte : Marie-Anne L.