Chronique : Pascal Obispo à Colmar

15 août 2016

Trois semaines après Carcassonne, c’est à la Foire aux Vins de

COLMAR

que la tournée de Pascal Obispo s’est poursuivie, le samedi 14 août.

A 20h, c’est tout d’abord Cœur de Pirate qui a assuré le spectacle pendant une heure.

Dès sa sortie de scène, sur des musiques de Serge Gainsbourg, les techniciens se sont affairés et ont installé en un temps record la scène où devait se produire Pascal Obispo et ses musiciens.

Lorsque les lumières se sont éteintes, on pouvait entendre des « Pascal ! Pascal !!! » fuser des 4 coins de la salle. Il a fallu encore patienter quelques minutes, le temps pour l’orchestre de s’accorder.

Enfin, les 1ères notes du dernier single de Pascal Obispo, « Le Dernier Rendez-Vous », ont retenti, et l’artiste est apparu tout de bleu vêtu, charmant et charmeur, au milieu de l’orchestre.

Pour sa 4ème venue à Colmar, il s’est accompagné de ses musiciens habituels et d’un ensemble symphonique que Pascal Obispo a choisi de faire découvrir au public venu en nombre quelques titres de son dernier album, inspiré de textes écrits par une poétesse du 19ème siècle jusqu’alors peu connue, Marceline Desbordes-Valmore. 3 autres titres de cet album ont encore été dévoilés tout au long du concert, faisant la part belle à l’orchestre classique, avec malgré tout une petite touche électro par ci par là : « Le Soir », « Je ne sais plus je ne veux plus », et « Billet de Femme ».

Pour la 5ème chanson de la soirée, Pascal Obispo s’est installé au piano, accompagnant les musiciens sur une chanson composée pour Florent Pagny, « Chanter ». Un titre de circonstance auquel l’orchestre symphonique donne encore plus d’ampleur.

Au moment où l’artiste entonne son célèbre duo avec Natasha Saint Pier « Mourir demain », le public n’y tient plus et la foule se lève, encouragée par Pascal Obispo lui-même à se rapprocher du devant de la scène.

Durant ce concert, la part belle est donnée, comme nous l’avons déjà évoqué, aux chansons que l’artiste a composé pour d’autres, à l’image de « Tu trouveras » (Natasha Saint Pier) et de l’extrait des 10 Commandements interprété par Daniel Lévy, « L’envie d’aimer » titre durant lequel Pascal Obispo laisse largement chanter son public qui reprend le refrain en chœur. L’artiste ne manque pas également d’interpréter ses tubes de toujours : « Personne », « Millésime », « Lucie ».

Cette tournée est aussi l’occasion de redécouvrir des titres plus récents (« Rosa », « Tu m’avais dit »), ou que l’on a moins l’habitude d’entendre : pour le plus grand bonheur de ses fans, Pascal Obispo nous offre ainsi une très belle version de « Où est l’élue », un moment plein d’humour avec « La rouille », et une jolie participation du public lorsqu’il reprend son duo avec Florent Pagny « Je laisse le temps faire ».

Cela fait déjà presque 2 heures que les titres s’enchaînent à la perfection, tour à tour plus classiques ou plus rock, plus calmes ou plus entraînants, de quoi montrer aux plus sceptiques que « symphonique » ne rime pas forcément avec « statique ».

Le concert touche maintenant à sa fin. Après les indémodables et incontournables « Sa raison d’être » et « Fan », retour à 2 beaux moments d’émotion avec le magnifique « D’un Avé Maria » suivi d’un final tout en douceur avec une chanson écrite par un autre poète, Etienne Roda Gil, « Ce qu’on voit allée Rimbaud ».

Texte : Sabine H